L'analyse des documents ayant servi à la réalisation de cette synthèse laisse transparaître la caractéristique suivante : grande nécessité d'une meilleure prise en charge par l'école et le système éducatif de la question du VIH/SIDA.Malgré la bonne vision dégagée par les documents officiels, à caractère d'orientation et de cadre pour lutter contre le SIDA, ils demeurent encore généraux et pas suffisamment articulés à des actions visant une modification substantielle des attitudes et des comportements vis-à-vis de la maladie. Les stratégies liées à la sensibilisation, demeurent encore insuffisantes.Qu'il s'agisse des documents d'informations, de sensibilisation, d'exécution et de suivi/évaluation ou d'analyse d'experts, de travaux de consultance, de prospective sectorielle ou multisectorielle, il demeure peu de place à des études concrètes, des données collectées permettant une bonne planification. En effet, plus de 90% des documents consultés sont des documents de stratégie. La faible séroprévalence de la pandémie ne doit en aucun cas inviter à la contemplation. Le Sénégal, malgré un taux de prévalence largement inférieur à 3%, au plan national, doit se rappeler les pics que constituent les zones périphériques de tourisme et de migration. Des études de cas sont nécessaires sur Tambacounda, Kolda, Diourbel, Zinginchor, Thiès (Mbour), Louga (Kébémer). Nous savons également qu'une ville carrefour comme Kaolack est très fortement menacée. Faire de l'Information-Education-Communication (IEC) et en faire encore, reste un impératif catégorique. Mais ne faire que cela ne suffise plus. Il importe de mieux connaître la maladie et la faire connaître. Un maître ou une maîtresse ; un élève ou une élève, qui s'absente trop souvent pour cause de maladie, doit éveiller l'attention. La famille est une cible à ne pas négliger. La mobilité des enseignants, à côté des faibles moyens mis à la disposition des recherches, combinée à l'insuffisance des supports didactiques et à des approches méthodologiques peu diversifiés, constituent des contraintes et des limites auxquelles nous devons faire face. Ici encore, tout se passe comme si les rares études ''sérieuses'' sont commanditées de l'extérieur : OCDE, ONUSIDA, Banque Mondiale, etc. d'où la pauvreté en articles ramenés lors de la collecte pour le Clearinghouse.Il est apparu à l'analyse des documents que les partenaires sociaux (Syndicats d'obédiences diverses, Associations de parents d'élèves), ont tout aussi besoin d'être impliqués par le PNLS aussi fortement que les autres intervenants du système éducatif.Pour prévenir l'école et son environnement des conséquences - aujourd'hui traçables - orphelins, banqueroutes, conséquences de cette pandémie, il importerait de s'ouvrir davantage à des stratégies novatrices, par exemple : le Mobile Task Team (MTT) qui fait ses preuves en Afrique du Sud.
Centro de Recursos de Saúde e Educação