En France, l'éducation à la sexualité est obligatoire à l'école depuis 2001, à raison de trois séances annuelles pendant toute la scolarité. Or, selon un rapport de 2021 émanant de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche, cette obligation n'est pas respectée ; moins de 15 % des élèves bénéficient d'éducation à la sexualité alors que les jeunes sont en demande. Ce rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) rappelle à quel point il est indispensable d'accompagner les juniors, en particulier à l'école, dans le déploiement de leur vie affective, relationnelle et sexuelle – sachant qu'ils seront exposés à des images pornographiques sur un téléphone portable avant l'âge de dix ans –, pour ne pas les laisser seuls avec leurs questionnements. La définition de l'éducation à la sexualité par le ministère de l'éducation nationale comportant trois volets – affectif, relationnel et sexuel –, le CESE retient la notion d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) et formule trois recommandations principales : 1) Rendre effective l'EVARS comme un droit pour l'émancipation des enfants et pour une société plus égalitaire ; 2) Accompagner les familles, actrices de l'EVARS ; 3) Reconnaître l'EVARS comme une éducation essentielle dans tous les lieux qui accueillent des jeunes.
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