Refuser l'oppression quotidienne, la prévention du harcèlement à l'École: rapport au ministre de l'éducation nationale de la jeunesse et de la vie associative

Case Studies & Research
2011
49 p.

Par lettre de mission du 4 janvier 2010 M. Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative adressait à Eric Debarbieux, en tant que président de l'Observatoire International de la Violence à l'École une nouvelle lettre de mission qui s'achevait sur ce souhait : "Au cours de l'année prochaine je souhaite mettre en place une politique de lutte contre le harcèlement scolaire, plus connu dans les pays anglo-saxons sous le nom de School bullying et caractérisé non seulement par l'usage de la violence physique mais également de moqueries et autres humiliations de certains élèves sur d'autres". Il s'agit de créer "une politique spécifique et ambitieuse" sur ce point. Cette nouvelle mission doit être inscrite dans la continuité de la réflexion impulsée dans la démarche des "États généraux de la sécurité à l'École". Ce rapport se veut donc une contribution à l'élaboration de politiques publiques nouvelles. Il s'inscrit dans la nécessité d'une pensée et d'une action de long terme sans laquelle rien ne peut être résolu. C'est d'autant plus vrai pour le harcèlement à l'École, qu'aucune recette, aucune action de court terme ne saurait le réduire significativement. C'est dire que si ce rapport est écrit à la demande d'un ministre, il ne peut que dépasser la temporalité politique habituelle, qui est un entre-temps électoral. Le harcèlement et la violence ont tout leur temps : il est impossible d'y faire face sans leur opposer le long temps de politiques publiques qui ne pourront s'élaborer que dans le consensus, et un consensus qui va bien au-delà de notre éducation nationale.

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