Politique de population et planification familiale en Côte d'Ivoire

Case Studies & Research
Paris
CEPED
2002
45 p.

L'évolution de la politique ivoirienne en matière de fécondité, examinée à partir d'une documentation écrite, se caractérise par deux périodes : une phase de populationnisme précédant 1991, reposant tout particulièrement sur l'idée d'un effet positif de la croissance de la population sur le développement et la conception selon laquelle toute naissance est avantageuse ; une phase de néo-mathusianisme, après 1991, suscitée par la crise économique et les conditionnalités de l'aide internationale. Avant 1991, malgré le populationnisme, les activités de planification familiale développées par certaines ONG étaient tolerées dans la mesure où elles avaient un but sanitaire. Toutefois, ce n'est qu'après l'adoption d'une politique de population que l'offre de service de santé de la reproducion a pu se développer. Les données des différentes enquêtes révèlent que les progrès de l'utilisation de la contraception et la baisse de la fécondité ont pris forme au début des années 1980. L'intensité de la baisse de la fécondité du moment s'élève à 2,2 enfants au cours des deux dernières décennies dans l'ensemble du pays. Elle varie selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction. Parallèlement, le niveau d'utilisation de la contraception a progressé depuis les années 1980 et les modes de contrôle de la fécondité se sont modifiés de façon variable selon les catégories de femmes.

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